L’art du compromis
Quelques mots peuvent vous sauver la mise
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Avant d’écrire cet article, je me suis dit que j’allais ouvrir mon dictionnaire – un gros volume qui date de 1997 – pour y chercher la définition du compromis.
C’est vrai, finalement, c’est quoi, un compromis ?
Et à quoi ça peut bien servir ?
Donc, d’après Le Robert, un compromis, c’est « un arrangement dans lequel on se fait des concessions mutuelles ».
Mouais…
C’est pas non plus très clair, je trouve. Comme s’il y avait quelqu’un qui aurait commis une faute. Et, du coup, on en arrive à une sorte d’arrangement bancal, avec un faible d’un côté, et un fort de l’autre.
Pas top, comme définition – et surtout, ça n’aide pas à comprendre.
Voyons un peu ce qu’en disent les juristes. Pour eux, apparemment, le compromis est « la convention par laquelle on recourt à l’arbitrage d’un tiers ».
C’est déjà un peu mieux. Mais ça reste tout de même éloigné de ma pratique quotidienne.
Et surtout, pour vous qui lisez, en quoi tout ça peut bien vous être (fort) utile ?
Le compromis est, en réalité, un véritable contrat (eh oui, il porte mal son nom, quelque part !). Il est donc très important de le rédiger avec la plus grande précision, et de prévoir toutes les hypothèses.
Le compromis, on le voit souvent quand on achète un appartement ou une maison.
Même si ce n’est pas un passage obligé, c’est quand même chaudement recommandé, parce qu’il possède un énorme avantage :
Il vous permet d’éviter tous les problèmes, les mauvaises surprises et les déconvenues.
Donc, il faut prendre le temps de bien le rédiger.
Plusieurs clauses ont une importance capitale :
- Le prix
- Les modalités de paiement du prix
- Le délai
- Ce qui arrive si quelqu’un n’honore pas ses engagements
Pour le prix : évidemment, c’est essentiel, mais il est toujours intéressant de le faire figurer clairement, en toutes lettres et en tous chiffres.
Les modalités de paiement sont souvent oubliées. Pourtant, c’est très important d’en parler et de l’écrire : y a-t-il un prix payable en plusieurs fois ? Par chèque ? Par virement ? Que fait-on si la date de paiement est dépassée ?
Le délai doit toujours être indiqué. Trop souvent, les gens font un contrat à la bonne franquette, sur un coin de table, sans savoir dans quoi ils s’engagent. Il est essentiel, pour votre tranquillité, d’indiquer un délai, sinon vous êtes dans le flou et vous pourriez vous créer des obligations (alors que, dans votre esprit, passé une certaine date, vous ne voulez plus vendre). Indiquer un délai vous permettra d’éviter de passer au tribunal si jamais les choses tournaient mal.
Indiquer ce qui se passe quand quelqu’un n’honore pas ses engagements est essentiel. Par exemple, le compromis n’a plus cours, et vous retrouvez votre liberté.
Ces quelques conseils valent aussi pour les offres, même faites à la volée. Si vous avez fait – ou si vous avez reçu – une offre orale, prenez le temps qu’il faut pour faire un écrit, daté et signé de tous.
Le contexte du compromis ou de l’offre peut, bien sûr, être rappelé (et c’est même conseillé).
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