Les inconvénients d’une société
Ce qu’on ne vous dira pas
La première fois que j’ai entendu parler d’une société, c’était au cours d’une discussion familiale.
Evidemment, à l’époque, je n’y comprenais pas grand-chose, et je pensais qu’une société devait forcément exister en dur.
Et puis, après, j’ai vu, et compris que, finalement, une société, ce n’est rien de plus que du papier.
Enfin, si, un peu quand même.
Une société, ce n’est ni plus, ni moins, qu’un mode d’organisation et de détention de votre patrimoine.
Par exemple, derrière les grands groupes industriels, il y a plusieurs sociétés.
En fait, la société, c’est le vêtement qui va habiller un projet.
Et, en fonction de votre projet et de ce que vous voulez faire, vous allez confectionner un vêtement plus ou moins souple, plus ou moins résistant, flashy ou sobre, selon vos goûts.
Une société vous permet de dépasser certains obstacles. Elle contourne les difficultés (légalement) et solutionne vos problèmes.
Si elle est bien pensée – d’où l’importance de bien rédiger vos statuts.
Et quelquefois, il arrive qu’on organise une société pour atteindre un but, pour réaliser quelque chose.
Et, une fois l’objectif atteint, on n’arrive plus à sortir de la couille, du vêtement qu’on a nous-mêmes créé.
Et cela, ça peut être l’enfer.
Voici une liste de dangers potentiels qu’il vous faut régler avant de créer une société – ou tout du moins savoir qu’ils existent pour vous en prémunir du mieux possible :
- Une société est quelque chose de vivant. Donc vous devez la faire vivre. Concrètement, vous devez tenir des assemblées générales (au moins une par an) ainsi qu’une comptabilité. Aussi, il est utile d’ouvrir un compte bancaire spécifique au nom de votre société. Parce que c’est vraiment une entité distincte de vous. Comme un être vivant.
- Au niveau du capital : certaines sociétés, très intéressantes pour mener vos projets et qui vous donnent beaucoup de liberté, peuvent être créées avec seulement 1 € de capital. C’est possible, mais je ne vous le recommande pas. Parce que si vous faîtes ça, vous allez devoir apporter de l’argent en compte courant d’associé – ce qui n’est pas toujours une bonne chose.
- Veillez à ce que les responsabilités de chacun soient bien réparties et connues de tous. C’est un point crucial, souvent oublié, et qui entraîne beaucoup de conflits par la suite – surtout quand on hérite de biens qui sont logés dans une société. Une société vous permet d’éviter l’indivision et ses pièges, certes, mais assurez-vous que vous ne créez pas un blocage ou une voie sans issue. Que se passe-t-il si un associé ne veut ou ne peut plus payer ? Que se passe-t-il s’il veut quitter la société ? A qui vend-il ses parts ? Toutes ces questions doivent être résolues avant la création de la société, avec de vraies discussions et des statuts bien rédigés.
- Enfin, pensez spécifiquement au problème de la sortie : j’en ai déjà parlé dans cet article, mais il faut savoir que si l’un des associés veut quitter la société ou qu’il refuse de payer sa part de frais, vous pouvez vous retrouver face à un problème épineux. Dans ce cas, ce seront les autres associés qui devront lui racheter ses parts – parce qu’en pratique, peu d’étrangers vont vouloir investir dans une société dont ils ne connaissent pas les membres. Et ce problème peut tout à fait se voir au sein d’une même famille !
Pour évoquer tous ces enjeux et leurs solutions, contactez-nous.