Les vertus du concubinage
Liberté… à condition de savoir où vous mettez les pieds !
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Le mariage, depuis un moment, est en chute libre.
On ne se marie plus.
Surtout quand on a déjà divorcé une fois.
Aujourd’hui, les familles recomposées prennent une place de plus en plus importante.
Et on assiste à des unions ‘à la carte’.
Généralement, dans ce genre de situation, on n’est ni marié (parce qu’on peut avoir été refroidi par un divorce), ni pacsé.
Et cela a des avantages et des inconvénients.
Au nombre des avantages, et non des moindres, vous restez complètement maître de ce que vous faîtes, de ce que vous achetez, et de vos dettes.
Au moins, vous ne risquez pas d’avoir de (trop) mauvaises surprises.
Evidemment, et j’en parle ici, si vous ne désirez pas vous marier, et que vous achetez un bien avec votre concubin, vous aurez potentiellement des disputes (et des problèmes à régler) si une dispute éclate.
(NB : quel que soit le statut de votre couple – concubinage, PACS ou mariage –, le financement d’un achat entraîne toujours des conséquences. Le concubinage, statut le plus souple, ne vous permet pas d’y échapper.)
Si tout va bien, que le temps est au beau fixe dans votre couple, le concubinage vous offre beaucoup de flexibilité.
Ce n’est pas parce que le concubinage n’est pas contraignant, que vous n’avez pas intérêt à établir quelques règles entre vous.
Evidemment, quand tout va bien, ces conseils sont vite survolés. Mais, si un jour votre union venait à battre l’aile, vous serez content d’avoir formalisé un minimum de choses.
Et c’est d’autant plus important que le concubinage est flexible : ce n’est pas toujours un avantage. C’est à ce moment-là que vous devez mettre les choses par écrit, dater et signer (oui, ce n’est pas glamour, mais je suis là pour vous éviter de vous retrouver dans la panade – vous me remercierez plus tard).
Voici donc un petit Vademecum qui vous évitera pas mal d’ennuis :
- Quand vous achetez quelque chose à deux, faîtes un écrit. Vraiment. Cela vous servira si un jour vous devez subir les conséquences d’une rupture (quand j’étais notaire, j’en ai vu, des ruptures… Et parfois, c’était même la guerre thermonucléaire). Je vous invite, pour mieux comprendre, à lire cet article.
- Respectez votre part du contrat. Si vous achetez la moitié d’un appartement avec votre concubin, ne remboursez pas plus que votre part, que ce soit dans l’appartement ou dans le remboursement du prêt. Et si vous remboursez davantage, pensez à ce que cela signifie : est-ce un prêt ? Est-ce une acquisition ? Est-ce une donation ? Plus vous serez précis, mieux ça se passera pour tout le monde, vraiment (encore une fois, tout va bien quand il fait beau, mais quand le ciel commence à s’assombrir, on voit vite les éclairs arriver).
- A minima, faîtes une convention d’indivision. Comme ça, les blocages seront évités.
Le concubinage peut être très intéressant, à condition de savoir où on met les pieds ! Et maintenant, vous savez !